01/10/2025 reseauinternational.net  2min #292146

 Rdc : l'ancien président Joseph Kabila condamné à la peine capitale par contumace

Rd Congo : Joseph Kabila Kabange, ancien président, condamné à mort

par Badylon Kawanda Bakiman

La Haute cour militaire de la République démocratique du Congo (RDC) vient de condamner Joseph Kabila Kabange, 54 ans, ancien président du pays, à la peine de mort. Le verdict est tombé à son absence mardi, 30 septembre 2025 à Kinshasa, la capitale. Il a été reconnu coupable de trahison et crime de guerre par ce tribunal militaire.

La Haute Cour militaire a estimé que l'ancien chef de l'État avait violé le devoir de réserve, de dignité et de loyauté qu'il devait à l'État congolais. Joseph Kabila, qui vit en exil depuis plus de deux ans.

Celui-ci était notamment poursuivi pour «crimes de guerre», «trahison» et «organisation d'un mouvement insurrectionnel» pour ses liens présumés avec le mouvement politico-militaire AFC/M23. Pour l'accusation, Joseph Kabila était l'un des initiateurs de l'Alliance Fleuve Congo (AFC), branche politique du M23. La peine de mort avait été requise.

De son côté, FCC (Front Commun pour le Congo) de Joseph Kabila a haussé le ton face à la condamnation à mort de son autorité morale.

Dans un communiqué officiel signé par Raymond Tshibanda, président de la cellule de crise, la plateforme rejette une décision «inacceptable» et promet de la combattre «sans répit».

Le regroupement estime que ce procès, entaché «d'illégalités de bout en bout», n'était rien d'autre qu'une «tragi-comédie» orchestrée par un pouvoir qui se rêve en «monarchie absolue» et qui gouverne par la terreur.

Le communiqué accuse directement le régime actuel d'avoir déjà fait preuve de brutalité par le passé, évoquant les massacres de Kilwa et la répression sanglante des adeptes de la secte Wazalendo à Goma. Aux yeux du FCC, ces événements constituent des preuves de la dérive autoritaire du président Félix Tshisekedi, qu'il qualifie de responsable d'une «tyrannie».

«Ce verdict sera combattu jusqu'à ce que la tyrannie soit vaincue», insiste le FCC, en appelant à un sursaut politique et citoyen. Selon le regroupement, il ne s'agit pas d'une option mais d'un «devoir constitutionnel» de résistance.

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